Le Ministère de la Culture a suggéré au RNCAP d’élaborer un glossaire propre à l’Art de Conter. Pour aboutir, le Conseil d’Administration a imaginé mettre en ligne sur son blog, un mot chaque semaine de 2024, et ouvrir les commentaires afin que chacun, chacune donne sa définition de ce mot, au regard de l’Art de Conter.
Voici un 2ème mot à définir :
visualisation

VISUALISATION. Très simple, aussi simple que voir en rêve, mais pas facile à apprendre éveillé. C’est donc un « état » ? Un état dans lequel il faut pouvoir se mettre, ou se (re)trouver, pour conter vraiment. Apprendre comment se (re)trouver dans l’état de visualisation peut-être long… ou soudain : un déclic. Une porte qui s’ouvre. La visualisation nous oblige à avoir traversé l’histoire que l’on raconte, dans toutes ses dimensions, à l’avoir visitée, fouillée, rêvée, laissée dormir. Les images viennent d’elles-mêmes. Au moment où elles l’ont décidé. Comme certains chiens, elles ne viennent pas immédiatement quand on les appelles. La visualisation, pour le conteur, ce n’est pas être « derrière l’histoire », c’est être totalement « dans l’histoire ». Alors l’histoire accepte d’ouvrir un hublot, par lequel le conteur, depuis l’intérieur, peut projeter vers les autres les images qu’il visualise. Et ceux qui l’écoutent, alors, les voient. Faire voir, c’est donner. Visualiser, c’est travailler er rêver.